Processus
Système de la mémoire
La mémoire est la faculté d’enregistrer, de conserver et de rappeler les expériences passées.
Dans le courant de la psychologie cognitive on regroupe les processus d’encodage, de stockage et de récupération des représentations mentales.
01. La mémoire
Il existe un certain nombre de modèles de mémoire « d’Atkinson et Shiffrin – Squire – Cowan – mnesis …” qui évoluent depuis le 17ème siècle.
Du point de vue de son architecture générale, le modèle modal repose sur 3 types de mémoires: une mémoire sensorielle, “la Mémoire Court Terme (MCT), la Mémoire de travail (MT)” et une Mémoire à Long Terme (MLT).
Structure de la mémoire
02. Le modèle modal est constitué de 3 composantes
02.1 Le registre sensoriel
lorsqu’un stimulus sensoriel (auditif, olfactif, …) est présent dans l’environnement, notre organisme commence d’abord par l’enregistrer en Mémoire Sensorielle.
L’information y est stockée à l’état brut.
Si cette information mérite attention, alors le stimulus est transféré dans la Mémoire de Travail.
Dans le cas contraire elle disparaît très rapidement.
Une fois en Mémoire de Travail, l’information peut alors être répétée permettant d’augmenter la durée de rétention, le processus d’encodage permet son transfert en Mémoire à Long Terme.
02.2 La mémoire à court terme (MCT)
Elle retient une quantité d’informations limitée durant une courte durée.
02.3 La mémoire de travail (MT)
C’est un processus actif qui permet de manipuler et de travailler avec l’information retenue dans la MCT.
Elle permet le maintien et la manipulation d’informations lors de la réalisation de tâches cognitives complexes.
Le nombre des informations à stocker ainsi que le type de traitement à effectuer varient selon la situation, nous parlerons de charge mentale pour qualifier ces variations .
La MT est définie comme une mémoire temporaire dont la capacité de stockage (l’empan mnésique) est limitée à 4 +/- 2 items. (Atkinson et Shiffrin ou Miller )
Elle est constituée de 3 sous-systèmes, Boucle phonologique, Calepin visuo-spatial et Buffer épisodique.
02.4 La mémoire à long terme (MLT)
La MLT n’a pas en pratique de limites de capacité ou de durée de mémorisation.
Elle se subdivise en deux sous-systèmes fonctionnels : la mémoire explicite (ou déclarative) et la mémoire implicite (ou non-déclarative).
modèle modal
Représentation de la mémoire
MT
03. La mémoire à court terme (MCT)
L’administrateur central ou fonctions exécutives :
Alan Baddeley et Graham Hitch (en 1974) sont les premiers à avoir introduit le concept de mémoire de travail.
Il coordonne l’activité des deux autres sous-systèmes : la boucle phonologique et le calepin visuo-spatial.
Cet administrateur central va aider à maintenir plus ou moins longtemps en mémoire, pour mettre à jour le buffer épisodique afin de le stocker en MLT.
L’administrateur central se repose sur les fonctions exécutives qui nous sont utiles dans notre vie quotidienne et qui sont les différents processus cognitifs : mémoire de travail, inhibition, planification, flexibilité mentale …
La structure des sous-systèmes
la boucle phonologique :
Elle maintient en mémoire les informations verbales.
Cela permet le stockage de données avant qu’elles ne soient effacées par la tâche suivante, que ce soit des informations entendues ou lues.
Les informations sont conservées durant environ 2 secondes, au delà de ce délai les informations commencent à s’effacer pour garder les informations plus longtemps , il est nécessaire de se les répéter mentalement.
Calepin visuo-spatial :
C’est le sous-système qui maintient en mémoire les informations visuo-spatiales et les images mentales. Il fonctionne de la même manière que la boucle phonologique.
Le buffer épisodique :
Il facilite le traitement de la boucle phonologique et la boucle visuelle, afin de consolider le stockage il intègre les informations pour les transmettre en MLT.
Le processus des fonctions exécutives
La mémoire de travail
Nous l’utilisons lors de la réalisation de différentes tâches. Les informations y sont stockées (de 0.5 seconde à 10 minutes) après leur encodage.
Elle joue un rôle clé dans plusieurs activités : le raisonnement, la compréhension du langage, l’apprentissage de vocabulaire, la lecture..
Puis les informations sont oubliées ou stockées dans la mémoire à long terme ou récupérées en MCT pour réaliser une action en passant par le Buffer.
L’inhibition
L’inhibition est la capacité de résister à une envie ou une impulsion. Pour les apprentissages, l’inhibition est la capacité à bloquer un processus automatique pour changer de stratégie. C’est une fonction prioritaire puisqu’elle intervient sur toutes les autres fonctions exécutives.
La flexibilité mentale
La flexibilité mentale est la capacité de passer d’un comportement à un autre en fonction des exigences de l’environnement. Cette capacité favorise l’adaptation à toutes sortes de situations.
La planification
La planification va permettre d’anticiper des événements futurs, de mettre en ordre les étapes pour la réalisation d’un problème ou d’une tâche à mener. Elle permet également d’estimer le temps nécessaire à la réalisation d’une tâche.
Attention
Lʼattention permet de diriger ses actions sur des objets spécifiques en des endroits sélectionnés, d’utiliser ses capacités à l’observation, à l’étude, le jugement d’une chose..
Nous trouvons plusieurs dimensions dont “l’attention partagée dite quantitative dû à l’effet d’intensité et sélective, correspond à l’aptitude à sélectionner un élément.”
04. La mémoire à long terme
la MLT stocke toutes nos connaissances acquises au cours de notre existence.
Elle est également dotée de plusieurs mécanismes en charge de la gestion de ces informations.
Cet information sera restitué en MCT afin de pouvoir être utilisées pour prendre des décisions et produire une réponse en réaction au stimulus de départ.
Consciente
04.1 La mémoire Explicite
Épisodique :
Ce sont les souvenirs de faits autobiographiques (une célébration, un voyage, une rencontre,…) et des évènements personnels (un horaire, une liste de chose,… ).
Elle est liée en partie à la mémoire émotionnelle elle encode l’information de façon corrélé avec des éléments de contexte.
(hippocampe, cortex pariétal et préfrontal)
Sémantique :
C’est la mémoire du langage, des mots, des idées, des concepts, des connaissances sur le monde ainsi que la connaissance de soi et qui permet les associations
La mémoire lexicale va stocker tous les mots, comme une grande bibliothèque et leur sens.
(cortex temporal et préfrontal)
Inconsciente
04.2 La mémoire implicite
Procédurale :
Elle permet l’acquisition et l’utilisation de compétences motrices comme faire du vélo, de la danse, jouer du piano, réaliser un trajet …
(Cervelet et ganglions de la base)
Amorce (la mémoire perceptive) :
La mémoire perceptive permet de mémoriser des formes, des couleurs, des odeurs, des sons …
on peut apprendre à reconnaître des stimulus déjà vus ou ressentis auparavant.
Au fur et à mesure qu’un stimulus est répété, on finit par le percevoir de plus en plus efficacement, on parle d’amorçage perceptif.
(cortex visuel, auditif, somatosensoriel)
Conditionnement classique (conditionnement pavlovien) :
Un réflexe est souvent déclenché par un stimulus, le conditionnement classique se base sur des réflexes ou des comportements préexistants, qui sont déclenchés automatiquement par la perception d’un stimulus sensoriel.
D’autres stimulus ne déclenchent pas de réflexes pré-existants de manière naturelle ou sans apprentissage, ce sont des stimulus neutres.
Par force de répétition, le stimulus neutre finira par déclencher le comportement tout seul,
pensez a votre sonnerie de notification de votre téléphone.
Apprentissage non associatif :
L’habituation et la sensibilisation sont des apprentissages dits non-associatifs, qui se contentent d’augmenter ou de diminuer l’intensité d’un réflexe ou d’un comportement acquis. Ces deux mécanismes agissent sur des comportements déjà existants.
Ils ne permettent pas d’apprendre de nouveaux comportements.
Collective :
Le souvenir ou l’ensemble de souvenirs, conscients ou non, d’une expérience vécue et/ou mythifiée par une collectivité vivante de l’identité dans laquelle le sentiment du passé fait partie intégrante. (Pierre Nora)